Avec un montant mensuel moyen qui atteint 3 726 euros en 2000, le revenu disponible des ménages luxembourgeois poursuit une croissance soutenue : plus 6% par rapport à 1999. A l’image du revenu disponible, le niveau de vie croît dans les mêmes proportions. Cette croissance s’accompagne d’une augmentation, à peine perceptible, des inégalités. L’auto-évaluation des conditions de vie par les ménages, que l’on peut qualifier d’indicateur subjectif de bien-être, par rapport au caractère plus objectif que revêt le niveau de vie, est relativement conforme à leur niveau de vie. Les revenus de l’activité professionnelle composent plus des 2/3 du revenu disponible mais de fortes différences existent selon la position des ménages dans la distribution des niveaux de vie. Ainsi, les revenus du travail ne composent que la moitié du revenu disponible des ménages les plus pauvres, les revenus de remplacement et les prestations familiales composant le reste. Par contre, les revenus du travail et les revenus du capital représentent respectivement 81% et plus de 10% du revenu disponible des ménages les plus riches. Sur l’échelle des niveaux de vie, les familles monoparentales et les familles nombreuses occupent toujours les positions les plus défavorables. L’auto-évaluation qu’elles font de leurs conditions d’existence va aussi dans ce sens. Enfin, l’âge, qui reflète la position des ménages dans le cycle de vie, et le niveau de formation du chef de ménage différencient fortement les niveaux de vie des ménages.
Revenu disponible, niveau de vie et auto-évaluation des conditions de vie en 2000
Proposition de citation
Berger, F. (2002). Revenu disponible, niveau de vie et auto-évaluation des conditions de vie en 2000 (Population & Emploi Nr. 1). Differdange. Centre d’études de populations, de pauvreté et de politiques socio-économiques (CEPS/INSTEAD); Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS); Service central de la statistique et des études économiques (statec).