En 2004, avec un seuil de risque de pauvreté monétaire relative égal à 60% du revenu disponible équivalent adulte national médian, soit, par exemple, pour une personne seule, un revenu disponible annuel de 16 341 euros, ou pour un couple avec deux enfants, 34 316 euros, 11% des personnes appartenant à des ménages privés sont exposées au risque de pauvreté.
Appartenir à une famille monoparentale, à une famille nombreuse, à un ménage d’actifs dont la part d’apporteurs de revenus professionnels est faible, augmente le risque d’exposition à la pauvreté. Au contraire, appartenir à un ménage de retraités diminue ce risque.
Une comparaison dans l’espace européen révèle que, face à la pauvreté monétaire et aux inégalités de revenus, le Luxembourg occupe une situation plutôt privilégiée.
Dans le temps, les différents indicateurs indiquent une relative stabilité de la situation.
Le système socio-fiscal, dont un des buts est d’assurer une plus juste distribution des revenus, atténue effectivement les inégalités de revenus. Ainsi, avant l’intervention des instruments socio-fiscaux, les 20% les plus riches sont 5,7 fois plus riches que les 20% les plus pauvres alors que ce rapport passe à 3,4 après l’intervention du système socio-fiscal.
Regard sur la pauvreté monétaire et la redistribution des revenus en 2004
Proposition de citation
Berger, F. (2006). Regard sur la pauvreté monétaire et la redistribution des revenus en 2004 (Population & Emploi Nr. 17). Differdange. Centre d’études de populations, de pauvreté et de politiques socio-économiques (CEPS/INSTEAD).