A l’instar d’autres grandes études menées dans l’ensemble des pays européens, comme la célèbre enquête de suivi des «Pratiques culturelles des Français» (déjà 4 vagues, depuis 1973), le Ministère de la Culture du Grand-Duché de Luxembourg a souhaité à son tour explorer ce champ pour pouvoir disposer de données quantifiées fiables (et peut-être régulières dans l’avenir) et ainsi améliorer l’état des connaissances dans ce domaine, mais aussi pour engager une réflexion approfondie pouvant conduire à de nouvelles propositions de politique publique en la matière. Le CEPS/Instead, retenu pour cette étude, était sans doute l’organisme national de recherche le mieux informé et le plus expérimenté, grâce à sa riche banque de données économiques et sociales recueillies depuis longtemps et chaque année auprès d’un important échantillon (ou panel) de ménages luxembourgeois. Connaître les goûts, les habitudes et les fréquentations culturelles des Luxembourgeois demeure un objectif intéressant et utile. Pouvoir les recouper par des informations concernant l’ensemble du ménage (par exemple, sa composition sociale, ses divers revenus et son patrimoine, les professions des uns et des autres, les itinéraires de vie et de formation, etc.) devient un enjeu d’une dimension explicative plus importante. C’est ce qui a été tenté dans ce travail et qui est exposé dans le présent document. Avant d’entrer dans le détail des résultats et des perspectives de cette étude, il convient au préalable de s’interroger sur la notion de culture, qui semble a priori évidente et d’usage courant, mais qui se révèle à l’examen beaucoup plus complexe. La culture est souvent affirmée, déclamée ou réclamée, elle est rarement définie ou du moins questionnée.
Les pratiques culturelles au Luxembourg
Proposition de citation
Aubrun, A., Borsenberger, M., Hausman, P. & Menard, G. (2006). Les pratiques culturelles au Luxembourg. Panel socio-économique « Liewen zu Lëtzebuerg » (Cahier PSELL Nr. 152). Differdange. Centre d’études de populations, de pauvreté et de politiques socio-économiques (CEPS/INSTEAD).