Les résultats du cycle d’évaluation PISA 2000 ont suscité une onde de choc au Grand-Duché du Luxembourg. Les acteurs de l’éducation ne comprenaient pas pourquoi les élèves luxembourgeois se situaient si bas sur l’échelle du classement international. De nombreux efforts ont ensuite été mis en œuvre pour que le deuxième cycle d’évaluation de PISA puisse se dérouler dans de meilleures conditions tout en respectant plus fi dèlement certaines spécifi cités nationales liées à la situation plurilingue des élèves au Luxembourg.
Les résultats nationaux du deuxième cycle PISA sont proches de la moyenne de l’OCDE et correspondent davantage aux attentes subjectives quant aux capacités réelles des élèves luxembourgeois. Ces résultats sont à la fois encourageants et décevants. Si les performances des élèves luxembourgeois se sont révélées meilleures lors de l’enquête PISA 2003, elles n’en demeurent pas moins des performances très moyennes et elles soulèvent de nouveau une double question, qu’il convient d’analyser minutieusement:
• Quels sont les facteurs de succès des pays qui ont affi ché des scores particulièrement élevés lors de l’évaluation PISA ?
• Quels sont les facteurs clés qui permettraient au Luxembourg d’améliorer la qualité de son enseignement ?
Une tentative de réponse à ces questions s’impose afi n de faire émerger des indicateurs supplémentaires qui aideraient le Luxembourg à obtenir plus d’effi cacité dans la conduite de son système éducatif. Ce gain d’effi cacité pourrait répondre à la pression internationale croissante sur les systèmes éducatifs nationaux et faire face aux exigences changeantes et souvent grandissantes envers les élèves.
De manière générale, on semble s’orienter vers des systèmes d’enseignement visant une haute qualité de formation. Ces efforts intensifs déployés pour relever le niveau de performance dans l’enseignement pourraient bien constituer une réponse au mode de pensée économique qui ne cesse de se répandre dans notre société. Sans doute, ces efforts constituent-ils un pendant ambitieux, mais diffi cile, d’une vision traditionnellement humaniste du monde que l’école doit évidemment continuer à transmettre aux élèves.
Rapport national Luxembourg
Comparaison internationale des compétences des élèves
Proposition de citation
Blanke, I., Böhm, B. & Lanners, M. (2004). Rapport national Luxembourg: Comparaison internationale des compétences des élèves. PISA 2003. Luxembourg. Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP); Service de Coordination de la Recherche et de l’Innovation pédagogiques et technologiques (SCRIPT).