Le paysage luxembourgeois de l’éducation supérieure a connu de grands changements au cours des deux dernières décennies, avec deux réformes importantes de l’organisation des institutions de formation postsecondaire. La première réforme (1996) a permis aux institutions d’offrir des formations de premier cycle (BAC +3 maximum)1. La deuxième (2003) a vu la création de l’Université du Luxembourg et a marqué le début de l’organisation simultanée de trois niveaux d’études, conduisant respectivement aux grades de bachelor (BAC +3), de master (BAC +5) et de doctorat (BAC +8). L’objectif de cet article est de mettre en relation ces deux grandes réformes avec l’évolution du choix des pays d’études des résidents. En particulier, la création de l’Université du Luxembourg en 2003 a-t-elle incité les résidents souhaitant entreprendre des études supérieures à choisir le Luxembourg plutôt qu’un autre pays ? Alors que la création de l’Université devrait a priori avoir eu un effet positif sur le nombre de personnes formées au Luxembourg, il est possible que le processus de Bologne et l’accroissement de la mobilité des étudiants et des travailleurs aient engendré un effet opposé.
Dans quels pays les résidents ont-ils fait leurs études postsecondaires?
Proposition de citation
Tenikue, M. & Verheyden, B. (2010). Dans quels pays les résidents ont-ils fait leurs études postsecondaires? (Vivre au Luxembourg. Chroniques de l’enquête PSELL-3/2008 Nr. 72). Differdange. Centre d’études de populations, de pauvreté et de politiques socio-économiques (CEPS/INSTEAD).